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Le contexte en immobilier

Publié le 13/03/2024

Le terme "crise" résonne dans les conversations quotidiennes et fait les gros titres depuis plusieurs mois. L'immobilier neuf fléchit, déclenchant une réaction en chaîne : la construction ralentit, la demande locative augmente, les bailleurs sociaux souffrent, les aménageurs sont en difficulté, et même les collectivités locales ressentent l'impact.

Les observateurs émettent des prédictions, certaines alarmistes, d'autres plus mesurées, annonçant une crise pire que précédemment ou tentant de prédire une sortie de crise plus ou moins éloignée. Les partisans du libéralisme, qui plaidaient récemment pour des contraintes administratives allégées, réclament désormais une intervention vigoureuse de l'État, allant parfois jusqu'à suggérer la collectivisation des terres.

Pourtant, le diagnostic est erroné. Une crise a un début et une fin, et l'industrie immobilière connaît les fluctuations du marché, souvent liées à l'éclatement de bulles spéculatives dans le monde. Elle met donc en pause les programmes, réduit les effectifs et se met en veille le temps que l'orage passe. Cela entraîne des dommages, mais au retour du printemps, tout repart comme avant. Cette fois-ci, cependant, ce n'est pas une crise.

C'est la fin abrupte de l'ère de la ville facile, une période où les ressources semblaient illimitées, l'argent abondant, les terrains infinis et le béton coulait à flots. L'industrie immobilière se heurte aux limites planétaires plus tôt que prévu. C'est la fin brutale de la facilité urbaine et le début d'un changement de cap nécessaire.

Attendre passivement que la crise se résolve avec des plans de relance et des incitations fiscales risquerait de laisser passer l'opportunité de repenser nos villes et de retarder leur nécessaire évolution. Il est temps d'accélérer la transition écologique de la fabrication de la ville dans son ensemble. Les contraintes actuelles masquent l'impasse dans laquelle nous nous trouvons, incapables de répondre aux enjeux écologiques et aux besoins des citoyens avec nos modes de fonctionnement actuels.

Trois changements majeurs s'imposent : décarboner nos villes, les adapter à un climat changeant et apprendre à gérer de nouveaux risques. Ces chantiers sont connus, mais leur mise en œuvre nécessite des changements profonds dans nos organisations et nos mentalités. La redirection de la fabrication de la ville est inéluctable. Ceci n'est pas une crise, mais un signal pour accélérer le changement.

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